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Daniel Cohen est un économiste français né à Tunis en 1953. Il a fait ses études à l’École Normale Supérieure de la rue d'ULM de 1973 à 1976. Il est professeur à l’École Normale Supérieure et à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il est également vice-président de l'école d'économie de Paris, directeur du centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP) et éditorialiste et membre du conseil de surveillance du journal Le Monde. Il est spécialiste de la dette souveraine et conseiller à la banque Lazard.

Ce livre se compose de sept chapitres divisés en sous-parties. Il traite de la mondialisation actuelle, la troisième, mais revient sur les deux premières, la conquête de l'Amérique au XVIe siècle puis celle des comptoirs anglais au XIXe siècle. Ce retour dans l'histoire nous permet de mieux comprendre les ennemis de la mondialisation et leur lutte, mais également pourquoi leur combat se trompe de cible et quelle est la véritable faille de la troisième mondialisation.

Dans l'introduction, l'auteur pose d'abord une problématique : Pourquoi les pays pauvres sont-ils si pauvres, et les pays riches si riches ? Il va donner ensuite l'explication courante à cette question : l'exploitation des premiers par les seconds. Pour lui, cette affirmation est fausse et il va nous le démontrer par la suite. Il fait ensuite un retour historique nourrit d'exemples afin de mieux comprendre la mondialisation et ses aspects. (...)

Au final, l'auteur explique qu'aujourd'hui la moitié de la population de la planète vit avec moins de deux euros par jour. Pour que les pays pauvres se développent, ils doivent rattraper leur retard sur les autres pays afin de devenir des acteurs entiers de la mondialisation. Mais pourtant, pour la majeure partie de la planète, elle reste une idée inaccessible. Daniel Cohen termine son livre en écrivant que le monde ne sera jamais « juste » tant que les peuples n'auront pas la conviction qu'ils contribuent à la découverte et à la fabrication d'un destin humain partagé et par la citation du souverain indien Ashoka :

« Tout ce que nous parvenons à comprendre des productions humaines devient aussitôt un élément de notre patrimoine culturel. Je suis fier de mon humanité chaque fois que je suis en mesure d'apprécier des poètes et des artistes d'autres pays que le mien »